Alors que le niveau 2 du plan grand froid est activé dans le département, les centres d’hébergement ne sont heureusement pas sous tension et sont en capacité d’accueillir de nouveaux résidents. En tout, 38 places d’hébergement d’urgence sont encore disponibles dansles Vosges.
Elles sont le visage du 115
Chaque jour, Nadia, Laure et Claire se relaient pour réceptionner l’ensemble des appels du département centralisés au Beillard, hameau de Gérardmer, au sein du centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS).
Leur rôle : être à l’écoute et répondre aux situations de détresse urgentes, qui nécessitent une mise à l’abri dans les heures qui suivent.
« On reçoit ici environ 5 500 appels par an. Ces dernières années, le nombre de demandes a augmenté, sauf en 2020, où il s’est stabilisé », expliquent les responsables au préfet, Yves Séguy, venu visiter ce jeudi le centre à l’occasion de l’activation du niveau 2 du plan grand froid dans tout le département. Avec un thermomètre qui affiche des températures largement négatives ces derniers jours, les centres d’hébergement sont en effet sur le qui-vive et la vigilance concernant les plus démunis est renforcée.
« On a la chance de ne pas être sous tension »
Fort heureusement, comme le souligne la directrice du CHRS de Gérardmer Stéphanie Morel, les Vosges« ont la chance de ne pas être sous-tension ».
« Sur les 169 places d’hébergement d’urgence qui existentdans les Vosges, 38 sont encore libres pour l’instant. C’est énorme. Cela nous permet de fournir un accueil de qualité », souligne cette dernière.
Ainsi, parmi les 12 places que compte le centre gérômois, toutes ne sont pas occupées. Mieux, elles sont pérennisées. « C’est à souligner. Et puis le fait qu’il y ait encore des places disponibles permet aux personnes hébergées en urgence de rester. Alors que dans les centres sous tension, elles sont hébergées pour la nuit et doivent ensuite rappeler pour avoir une place le soir », note Stéphanie Morel.
Outre la sécurité, rester permet d’apporter une stabilité aux résidents qui peuvent ensuite construire un projet et notamment intégrer le centre de réinsertion sociale. C’est le cas de Mélanie, arrivée en urgence au Beillard il y a un an et demi, qui souhaite désormais devenir aide-soignante. « Pendant le confinementj’ai aidé ici. Puis j’ai suivi une formation avec l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) et je vais continuer avec la Mission locale », confie la jeune femme.
Comme elle, ils sont nombreux à se reconstruire au sein du centre de Gérardmer qui peut accueillir jusqu’à 50 personnes. Pour cela, ils sont épaulés par 9 éducateurs présents jour et nuit à leurs côtés. Et pour leur assurer un accueil encore meilleur, le centre va prochainement être rénové dans le cadre d’un projet d’humanisation. Les chambres, qui datent des années 1970, deviendront alors des logements à part entière.
Vosges Matin – Yves Séguy – Photo VM/Eric THIEBAUT – 2021-02-13
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