Belle histoire : 3 réfugiés bientôt en CDI !

Belle histoire : 3 réfugiés bientôt en CDI !

Faut-il être le relais de belles histoires ? Toujours ! Car chaque belle histoire porte un message, parfois deux, ou trois. Celle du jour raconte l’intégration en entreprise de 3 réfugiés accompagnés par le service AGIR de la f’ms, et de 3 acteurs vosgiens : la scierie VALENCE de Domfaing, Pôle-emploi de Saint-Dié et le CFA de la transformation du bois (Lycée Malraux) de Saulxures-sur-Moselotte.

Votre entreprise peine à trouver des salariés ? Laissez cette belle histoire vous inspirer ! Ou appréciez, tout simplement, la lecture d’une aventure humaine et solidaire.

3 mois pour devenir opérateurs de scierie

Le 3 juillet, 3 réfugiés accompagnés par le Service AGIR de la f’ms ont débuté, au CFA de Saulxures-sur-Moselotte, une formation d’opérateur de scierie.

A partir de septembre, et pour 3 semaines de stage en entreprise, Alam-Gul, Artur et Mohammad-Sediq rejoindront la Scierie VALENCE de Domfaing. Là, et en compagnie des formateurs du CFA (Luc PERRIN et Fabien LANGUIN), ils transposeront leurs acquis sur d’autres machines.

A l’issue de ce stage, tous les trois vont signer un CDI. Fin de l’histoire ? Pas du tout ! Reste à découvrir la genèse de ce formidable happy end.

AGIR :  la solution pour recruter du personnel sur des métiers en tension ? Ça marche !

“Quand M. VALENCE de Domfaing m’a appelée en avril pour évoquer sa recherche de deux opérateurs de scierie pour deux CDD d’un an, je n’avais pas de solution immédiate à lui proposer”, explique Andgélique C., l’accompagnante du Service AGIR de la f’ms.

“En revanche, pas question de raccrocher sans tenter de trouver une solution.”

“M. VALENCE avait épuisé toutes les solutions possibles pour recruter des profils. Mais ni Pôle-emploi, ni les Agences intérimaires, ni les Centres de formation du bois n’étaient en mesure de lui proposer du personnel”, poursuit-elle.

#1re étape, présenter le métier, et organiser une rencontre sur site

Très vite, Andgélique en parle à 3 réfugiés qu’elle accompagne. “j’ai trouvé sur YouTube une vidéo tournée dans les Vosges, au CFA de Saulxures. Elle m’a aidée à engager le dialogue”. Sans surprise, car tous ont hâte de travailler, ils ont accepté ma proposition de visiter la scierie et de rencontrer Monsieur et Madame VALENCE ainsi que Luc PERRIN formateur au CFA”.

“Au départ, M. VALENCE cherchait 2 personnes mais Alam-Gul, Artur et Mohammad-Sediq lui ont inspiré confiance. Il a donc décidé de revoir son besoin à la hausse. Le métier est en tension, c’est une formidable opportunité pour lui”, ajoute Andgélique.

“Il restait juste à trouver le financement de la formation et à enclencher le dispositif” poursuit Andgélique.

#2e étape trouver une formation et son financement

“Pour moi, les démarches menées furent une première. Mais il y avait trois emplois à la clé. Ça n’est pas rien” poursuit Andgélique.

“Du coup, j’ai contacté le CFA de Saulxures-sur-Moselotte pour visiter l’atelier de formation. Sur place, Alam-Gul, Artur et Mohammad-Sediq ont été séduits par le métier. Comme l’entreprise VALENCE dépend du secteur de Pôle-emploi de Saint-Dié, il a été suggéré de contacter un Conseiller du Service entreprises, pour trouver un financement”.

“Très vite, un contrat a été signé entre la Scierie, Pôle-emploi et le Centre de formation”, et les trois personnes ont débuté leurs formations le 3 juillet” et  “Mon rôle était juste de coordonner le tout”.

Autre bonne nouvelle, “M. VALENCE a décidé de transformer les 2 CDD prévus au départ, en 3 CDI”. Sage décision car, dans les Vosges, les candidats formés aux métiers du bois sont rares.

Une “belle histoire” isolée ? Pas tout à fait…

“Lors de notre premier échange téléphonique, M. VALENCE m’avait parlé de deux maçons recrutés dans une entreprise du bassin d’Epinal.  Et comme deux profils formés étaient disponibles, la mise en relation avait été immédiate”, explique Andgélique.

“Parmi les missions du Service AGIR, nous devons faciliter l’accès à l’emploi, et parfois des formations sont nécessaires”.

#Certains réfugiés suivent des cours de français.

“En général, les entreprises n’exigent pas un niveau courant en français. La personne engagée doit surtout être en capacité de comprendre des échanges en situation de travail”. Dans ce cas, les réfugiés intègrent une formation en “Français langue étrangère” organisée par b’for, et tous passent le bright.

#D’autres réfugiés sont titulaires de diplômes réglementés non reconnus en France (médecins, infirmiers, soignants…).

“En plus du français (si nécessaire), le (la) titulaire d’un diplôme réglementé est invité à demander une comparabilité de son diplôme et suivre une formation pour valider son cursus (ou un titre approchant) sur notre territoire ” ajoute Andgélique.

“Actuellement, une médecin radiologue suit, à Nancy, une formation de manipulateur en radiologie”.

En effet, “il est fréquent qu’une personne accepte de suivre une formation en deçà de son diplôme initial. Les réfugiés sont reconnaissants de pouvoir vivre dans un pays où ils peuvent se reconstruire. Le passé est derrière eux”.

Tout est au mieux dans le meilleur des mondes ?

… pas toujours. Et c’est pourquoi le service CADA ASCA propose et va continuer de proposer des actions pour changer le regard de tout un chacun sur le statut de “réfugié”.

“Dans quelques jours, 4 réfugiées vont vivre une merveilleuse expérience sur le long terme dans un EHPAD d’Epinal” conclut Andgélique.

Il s’agira d’une autre belle histoire, suivie d’autres belles histoires”, à suivre, sur #fmsactu, bien sûr 🙂

 

©Crédits photos : AComm f’ms

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A propos du service CADA ASCA

Le CADA ASCA (Centre d’accueil de demandeurs d’asile, Asile Solidarité Culture Accompagnement) est une structure spécialisée dans l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement social et administratif des demandeurs d’asile pendant la durée d’instruction de leur dossier de demande de protection.

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