Sur Epinal, plusieurs associations et organismes médicaux viennent en aide aux personnes en proie à des problèmes d’alcool.
« Le confinement et les temps anxiogènes sont une catastrophe pour la consommation d’alcool. Et l’impact se répercutera dans les mois et les années à venir », affirme Murielle Gury, présidente de l’antenne d’Epinal de la Croix Bleue ».
Et, le premier confinement et les suivants ont mis des épines dans le pied des associations et organismes médicaux.
Pour autant, « les grands buveurs sont nombreux à avoir saisi cette opportunité pour réduire leur consommation d’alcool », indique Sandra Denis, médecin généraliste au CSAPA d’Epinal.
Un impact psychologique
En mars dernier, tout était au point mort. La Croix Bleue ne pouvait plus recevoir dans ses locaux et le CSAPA « a mis le paquet pour garder le contact avec les personnes que l’on suit. Il y a eu un réel impact psychologique sur ces personnes vulnérables » indique Sandra Denis.
Pour celles et ceux qui luttent contre l’Alcool, « ça n’a rien arrangé », regrette Murielle Gury. « Lorsqu’il y avait une urgence, je me rendais malgré le confinement chez les gens pour les aider. Pour l’un de nos membres, ce fut un catastrophe ».
Ils étaient « nombreux à nous appeler parce qu’ils s’interrogeaient sur leur consommation », souligne Jean-Luc Martin, cadre de direction au CSAPA.
Il est de bon ton de rappeler qu’il ne faut pas boire plus de deux verres d’alcool par jour, et d’essayer d’avoir des jours sans alcool durant la semaine.
Selon une étude de Santé publique France, publiée en mai 2020, près d’un quart des Français affirme que leur consommation d’alcool a réduit lors du premier confinement. A cette même période, plusieurs « magasins n’acceptaient pas que les clients ne puissent acheter que de l’alcool » se souvient Sandra Denis.
Un long chemin vers la sobriété
Au CSAPA, les entretiens personnalisés ont repris depuis un moment. « C’est gratuit et confidentiel. S’il y a une démarche de soin, il faut que les personnes soient actrices de ce qui va se passer » précise Jean-Luc Martin.
A la Croix Bleue, les réunions de groupe ne sont pas encore à l’ordre du jour. Mais les accompagnements individuels continuent sur le terrain, en vision ou par téléphone.
« L’addiction n’est pas une fatalité », souligne Murielle Gury. Il est important d’en parler.
Pour lutter contre l’alcool, « il existe des aides, des soutiens, des accompagnements associatifs. Chacun, à son rythme, peut retrouver un équilibre de vie.
Vosges Matin – Pierre THILLOT
CSAPA : 03 29 29 19 50 – Croix Bleue : croixbleue.epinal@gmail.com