Pour se reconstruire, la résidence sociale et pension de famille du Belvédère, à Charmes, propose une trentaine de logements accompagnés à destination de personnes en situation de grande précarité.
« Seul et sans famille, depuis le décès de mon épouse »
Il y a encore deux ans Jean-François était sans abris. Cet ancien salarié de la papeterie Norske Stog a perdu pied après le décès de son épouse en 2015.
En février 2023, il est orienté vers la pension de famille le Belvédère à Charmes, qui propose des logements accompagnés à des personnes en situation précaire.
Jean-François, résident : « J’étais dans la rue, j’avais tout perdu. Mon travail. Voilà. J’ai plus personne, c’est ça le problème.
Anaïs Gall, Vosges tv : « Et donc depuis un an et demi, vous avez intégré cette pension de famille. Qu’est-ce que ça vous a apporté ? »
Jean-François : « Ça m’a fait du bien. Voilà, ça m’a changé. Les animations, on se fait des petits trucs à manger ensemble. Tout. J’aime bien ».
« Un accompagnement pérenne ou temporaire, au choix de chacun »
À la résidence Le Belvédère, « le collectif est une dimension qui a toute sa place dans cet ancien couvent réhabilité en résidence sociale il y a deux ans par la Fédération Médico-sociale des Vosges ».
Aujourd’hui, « Le Belvédère, ce sont 29 bénéficiaires répartis de façon pérenne ou temporaire au sein de logement accompagnés ».
Yasmina B. travailleuse sociale et animatrice à la résidence Le Belvédère à Charmes, explique : à titre individuel, vivre en Résidence « permet de retravailler le budget, de se remettre à l’aise financièrement, psychologiquement. Il y a un accompagnement social ».
« Sur le collectif, je propose des activités, des actions de prévention, pour apprendre aux personnes à gérer leur quotidien, leur logement, et créer du lien social :
- déjà entre résidents,
- avec nous, les professionnels,
- avec les intervenants extérieurs.
- Et ensuite, c’est s’impliquer dans la vie de la cité, donc sur la commune de Charmes ».
« Un AVC, un divorce… et un nouveau départ Au Belvédère »
A la résidence, le concept basé sur l’entraide a bien plu à Jean-Claude. Il a perdu son emploi après un ACV, puis son logement à l’issu de son divorce.
Jean-Claude, résident depuis avril 2024 : « voilà mon p’tit paradis ».
Ici, tout est fait « pour s’aider les uns les autres. La bienveillance de tout le monde, on est là pour ça. Parce que si on n’est pas capable de vivre dans une Pension de famille, c’est pas la peine ».
« Même moi, je pensais jamais pouvoir m’y adapter. Maintenant j’ai mes points de repère. Et je ne repartirai pas d’ici ».
Anaïs Gall, Vosges tv : « Donc vous vous plaisez, y’a pas de doute ».
Jean-Claude : « Ah oui ! Il faudrait tout recommencer à zéro, je pourrais pas ».
« Me reconstruire, puis voler de mes propres ailes »
« Mais si certains se voient finir leurs jours ici, pour d’autres ce n’est qu’une étape le temps de se remettre d’aplomb avant d’entamer de nouveaux projets, comme Sarah.
Contrainte de quitter le domicile familiale alors qu’elle était sans emploi, elle a rejoint Le Belvédère.
Sarah, résidente : « je compte me former dans la communication, pour aider les micro-entreprises. Une fois que j’ai ça de mis en place et que j’ai trouvé un travail à côté, j’aimerais trouver quelque chose pour partir. »
Anaïs Gall, Vosges tv : « c’est un tremplin pour vous, ici ».
Sarah : « exactement. Ici je découvre vraiment ce que c’est que payer un loyer, d’être régulière ».
Des logements accessibles à toute personne seule et à faibles revenus
En Pension de famille, « les logements sont attribués à condition de ne disposer que du minimum ressources ». Ici, « les résidents paient une redevance de 490€ charges comprises soit en moyenne 50 € de reste à charge , allocations déduites ».
En plus du Belvédère à Charmes qui ouvrait ses portes au public cet après-midi, 4 structures similaires sont gérées par la f’ms : à Raon l’Etape (Les Fontaines), à Epinal (Spina Résidence), à Rupt-sur-Moselle (Mon repos), et à Saint-Loup sur Semouse (La Ballastière).
Retranscription du reportage du 5 décembre 2024 réalisé à l’occasion des Portes Ouvertes organisées dans le cadre de la Semaine du logement accompagné pilotée par Grand Est UNAFO.
Vosges tv : Anaïs Gall / T Hermann (photos extraites de la vidéo) : Pour se reconstruire… (vosgestelevision.tv)
A propos des Portes ouvertes organisées par l’UNAFO
Événement majeur réunissant tous les acteurs et partenaires du logement accompagné, la « Semaine du logement accompagné » est un espace d’échanges sous forme d’ateliers, visites de résidences sociales et débats ouverts sur une grande diversité de thématiques qui font l’actualité et l’avenir du secteur : production des résidences sociales, gestion locative, transition énergétique, projets culturels, réhabilitation des résidences sociales, accès aux soins…
Pour aller plus loin : Accueil – Union Professionnelle du Logement Accompagné (unafo.org)
A propos de la f’ms
Depuis 103 ans, la f’ms répond aux besoins de la population dans de nombreux domaines du secteur social et médico-social…
- L’insertion sociale, économique, professionnelle, liée au logement
- L’accompagnement des personnes âgées et handicapées
- La protection des enfants, des adolescents et l’accompagnement familial
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La f’ms est implantée dans les Vosges (en Lorraine) et en Haute-Saône (Saint-Loup sur Semouse et Lure).Elle réalise des prestations en Meurthe-et-Moselle, dans la Meuse, l’Aube et la Haute-Marne.Elle dispose de 49 établissements et services, 820 salariés et bénévoles et elle a accompagné 18548 personnes en 2023.